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Détérioration de la qualité de vie, hospitalisations répétées, décès… l’insuffisance cardiaque est une maladie chronique lourde de conséquences, qui concerne 1,5 million de personnes en France et devrait progresser de 25% tous les 4 ans. Ce nombre est sous-estimé car les malades tardent à être diagnostiqués. Elle touche majoritairement les personnes de 60 ans et plus, mais son incidence s’accroît néanmoins avant 55 ans, comme dans d’autres pays européens, en raison d’habitudes de vie délétères à la santé (tabagisme, sédentarité, alimentation). Conséquence de l’amélioration de l’espérance de vie, elle continue d’augmenter avec l’âge, et touche 10% des personnes de 70 ans et plus.

Elle est pourtant insuffisamment connue des séniors, comme le souligne une étude de BVA menée en juin 2022 pour l’Assurance Maladie. Seulement 19% d’entre eux peuvent citer spontanément l’un des 4 signes d’alerte de l’insuffisance cardiaque – essoufflement inhabituel, prise de poids rapide, œdèmes des pieds et des chevilles et fatigue excessive.

Présents isolément, ces 4 symptômes ne sont pas spécifiques de la maladie mais leur association ou leur récente survenue doivent faire penser à une insuffisance cardiaque. Ces 4 signes sont à surveiller, surtout après 60 ans et en particulier pour les personnes déjà diagnostiquées car ils représentent une aggravation de la maladie pouvant entraîner une décompensation, voire une hospitalisation. Dans tous les cas, il est crucial de se rapprocher de son médecin au plus vite pour que le diagnostic soit confirmé dans les meilleurs délais et la prise en charge initiée.

Afin que cette affection ou son aggravation soient détectées le plus tôt possible, l’Assurance Maladie lance, le 25 septembre, une campagne nationale de sensibilisation sur l’insuffisance cardiaque et ses signes d’alerte.

Des signes d’alerte insuffisamment connus et abordés par les patients de plus de 60 ans avec leur médecin

Si la majorité des séniors interrogés par BVA (94%) connaît de nom l’insuffisance cardiaque, près de la moitié (45%) ne sait pas ce qu’est cette maladie. Celle-ci est méconnue aussi bien quant à la possibilité de la prévenir que pour son caractère incurable : seuls 40% des séniors ont conscience qu’on ne peut pas en guérir et ils ne sont que la moitié à savoir qu’on peut éviter son apparition.

De plus, ils peinent à identifier ses signes d’alerte : si l’essoufflement (83%) et la fatigue (82%) sont bien désignés comme symptômes de la maladie, les œdèmes (62%) et la prise de poids rapide (26%) le sont beaucoup moins.

Seulement 3 séniors sur 5 iraient consulter leur médecin en constatant une prise de poids rapide (61%) alors que près de 9 sur 10 ont bien conscience qu’il s’agit d’un problème. De plus, ils déclarent ne pas évoquer systématiquement la survenue d’un de ces symptômes avec leur médecin (selon le symptôme, entre 56 et 68% omettent de lui en parler à chaque fois). Enfin, en moyenne, les médecins évoquent les signaux d’alerte de l’insuffisance cardiaque avec un peu plus d’1/3 de leurs patients de plus de 60 ans (36%).

Une campagne d’information pour mieux reconnaître les signes, diffusée en télévision, radio et presse écrite

A quelques jours de la Journée Mondiale du Cœur du 29 septembre, l’Assurance Maladie déploiera une campagne nationale de sensibilisation conçue par l’Agence Les Présidents et portée par le slogan « Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? ».

Elle vise à améliorer la connaissance de l’insuffisance cardiaque, des signes d’alerte et ainsi en favoriser le diagnostic précoce, en incitant les patients à en parler avec leur médecin. Elle se déclinera à travers un spot TV, un spot radio, des insertions dans la presse quotidienne régionale et en presse magazine féminine et sénior, des affiches, une vidéo pédagogique diffusée dans les pharmacies et les salles d’attentes de maisons pluri-professionnelles de santé, ainsi que des posts sur les réseaux sociaux.

Les professionnels de santé (médecins et paramédicaux) seront également sensibilisés par l’Assurance Maladie via les canaux d’informations qui leurs sont réservés (e-news, site ameli, etc.). Par ailleurs, l’Assurance Maladie s’attache à développer, avec ses partenaires, un parcours de soin « insuffisance cardiaque » afin d’optimiser la prise en charge des patients touchés par cette maladie.